Au sommaire de la Revue N° 3 - 2012
TETE ET COU
Tumeurs de l’espace parapharyngé : prise en charge et résultats postopératoires
Auteurs : Bourget K, Joubert M, Delemazure AS, Durand N, Espitalier F, Malard O. (Nantes)
Ref. : Rev Laryngol Otol Rhinol. 2012;133,3:129-136.
Article publié en français
Document PDF en français
Résumé :
Objectifs : les tumeurs de l’espace parapharyngé sont rares, le plus souvent bénignes, et d’accès souvent difficile. Le but de cette étude était de préciser les modalités de prise en charge de ces lésions. Matériel et méthodes : étude rétrospective clinique, anatomopathologique, évolutive des tumeurs de l’espace parapharyngé prises en charge entre 1994 et 2012, évaluation des modalités de leur exérèse. Résultats et discussion : 35 patients ont été inclus. Il existait une prédominance masculine (51,43 %, p = ns). L’âge au moment du diagnostic était de 49 ans. La majorité des tumeurs étaient bénignes (75,76 %, p < 0,001). 54,5 % des tumeurs étaient d’origine salivaire avec une prédominance d’adénomes pléiomorphes (42,42 %). La seconde étiologie retrouvée était le schwannome (21,21 %). 2 patients ont refusé le traitement. Une part importante des tumeurs était de découverte fortuite (28,57 %). Dans les formes symptomatiques, la dysphagie prédominait (25,71 %). Les tuméfactions oropharyngées (20 %) et/ou cervicales étaient peu fréquentes (17,14 %). Un examen TDM et une IRM ont été pratiqués dans 82,86 % et 71,43 % des cas. Une cytoponction a été réalisée dans 10 cas avec une valeur prédictive positive de 60 %. La voie d’abord cervicale submandibulaire transdigastrique a été la plus pratiquée (40 %). Les autres voies d’abord étaient la voie endobuccale exclusive (25,71 %), de parotidectomie (14,29 %), mixte endobuccale et cervicale ou avec parotidectomie (14,29 %) et la voie cervicale élargie avec mandibulotomie (5,71 %). Un traitement adjuvant a été réalisé dans 85,7 % des cas de tumeurs malignes. Les complications postopératoires ont été marquées par un syndrome de Claude Bernard Horner (n = 3), une paralysie faciale temporaire (n = 5), définitive (n = 1), une insuffisance vélaire (n = 1), des douleurs résiduelles (n = 6). Conclusion : la présence de 25 % de tumeurs malignes et 40 % d’adénomes pléomorphes justifie l’ablation des tumeurs parapharyngées, y compris lorsqu’elles sont asymptomatiques.
Prix : 10.50 €
|