Au sommaire de la Revue N° 4 - 2013
CHIRURGIE PLASTIQUE
Etude de faisabilité des septoplasties et septorhinoplasties en chirurgie ambulatoire
Auteurs : Lechot A, de Gabory L. (Bordeaux)
Ref. : Rev Laryngol Otol Rhinol. 2013;134,4:191-197.
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Résumé :
Objectifs : évaluation de la faisabilité des septoplasties et des septorhinoplasties en chirurgie ambulatoire à partir d’une analyse rétrospective de l’activité d’un service hospitalo-universitaire. Matériels et méthodes : analyse rétrospective sur 2 ans des données démographiques, de l’éloignement du centre de soins, de l’étiologie de la déviation nasoseptale, du type de chirurgie, de l’heure d’induction, de la durée de l’intervention, des données clinques post-opératoires, des complications et de la durée d’hospitalisation. Les durées opératoires ont été comparées en fonction du sexe, de l’étiologie de la déviation, des antécédents chirurgicaux locaux et du type de chirurgie réalisée à l’aide du test de Mann-Whitney. L’existence d’une liaison entre l’âge, la durée opératoire et l’heure d’induction a été évaluée à l’aide du test de Spearman. Puis, les critères d’éligibilité à l’ambulatoire ont été appliqué à cette population en tenant compte ou non de la distance d’éloignement du centre de soins. Une analyse financière a été réalisée sur la population éligible comparant les gains entre hospitalisation traditionnelle et ambulatoire. Résultats : 424 patients ont été inclus, d’un âge moyen de 38 ans et 47 avaient une contre-indication anesthésique pour la chirurgie ambulatoire. 226 déviations nasoseptales étaient d’origine congénitale (53,3 %) et 198 post-traumatiques (46,7 %). 353 patients n’avaient jamais eu de chirurgie nasoseptale (83,25 %). L’heure moyenne d’induction de l’anesthésie était à 10h55. La durée moyenne des septoplasties étaient de 75,8 ± 32 min versus 127,5 ± 44 min pour les autres actes (p < 10-5). Il existait une forte différence statistique des durées opératoires entre une première chirurgie et les reprises comme entre les déformations d’origine congénitale et post-traumatique (p < 10-5). Il existait une corrélation inverse entre l’âge et la durée opératoire (p < 10-4) et une corrélation entre l’âge et l’heure l’induction (p < 10-5). 23 patients (5,42 %) ont eu dans les 6 h post-opératoires des douleurs, nausées/vomissements, épistaxis qui auraient empêché leur retour à domicile. 23 patients (5,42 %) ont présenté des hématomes, surinfections, désunion, douleurs, malaises entre J4 et J8 post-opératoire. Au total, en considérant la distance d’éloignement < à 1 h du centre de soins, 69 patients (16,3 %) étaient a posteriori éligibles contre 154 (40,8 %) en l’absence de critère d’éloignement. Le gain médico-économique aurait été sur 2 ans d’environ 39 900 euros pour 69 patients. Conclusion : 17 à 40 % des patients étaient potentiellement éligibles à une prise en charge ambulatoire sans sur-risque.
Prix : 10.50 €
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